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Enquête

L’horreur dans un abattoir Bigard, dénoncée par L214

L’association dénonce l’abattage sans étourdissement (halal et casher) de bovins et porte plainte / ©L214

Une nouvelle enquête de l’association L214 vise l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or), pour des actes de violences extrêmes sur des bovins lors d’abattages sans étourdissement. Selon le dernier baromètre Fondation 30 Millions d’Amis / Ifop de février 2024, 86 % des Français sont résolument contre l’abattage sans étourdissement préalable.

Mise à jour (19/04/2024) : l'abattoir a été mis en demeure jeudi 18 avril 2024 par la préfecture de Côte d'Or pour des "manquements" dans le procédé d'abattage rituel à la suite d'une inspection effectuée quelques jours plus tôt. Elle n'a cependant pas relevé "d'anomalie de fonctionnement durant l'inspection du référent national" selon un communiqué. Ces constats ont conduit le préfet à mettre en demeure l'exploitant de les corriger dans un délai maximal de 15 jours. Il a été également demandé "d'améliorer le management des employés", et les services de l'Etat "ont pris note du recrutement imminent d'un directeur spécifique pour cet abattoir".

Nouveau scandale. Au terme d’une enquête sur l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes en Côte-d’Or au mois de mars 2024, l’association L214 livre un constat terrible : des images d’abattage sans étourdissement de bovins et des actes de violences délibérées.

Un procédé digne d’un film d’horreur

« Lors de ces abattages réalisés sans étourdissement, les animaux sont poussés dans un box rotatif qui les retourne sur le dos, puis sont saignés à vif, explique L214 dans un communiqué. La majorité d’entre eux sont égorgés par un geste de cisaillement, avec des retours dans la plaie ouverte à la lame ou à la main alors que la saignée doit être effectuée en un seul passage et en un seul geste. »

Autre détail effrayant, le temps d’immobilisation des bovins jusqu’à l’état d’inconscience après leur relâchement du box n’est pas respecté. « Ils montrent des signes de conscience évidents une fois sur la table d’affalage et jusqu’à leur suspension : redressement du haut du corps, tentative de se mettre debout, clignement des yeux, mouvements volontaires. Certains sont en panique totale. » Les lanceurs d’alerte ajoutent également que dans l’enclos d’attente, les animaux étaient frappés, recevant des coups violents sur le corps et la tête.

Demande de fermeture de l’abattoir

L214 demande la fermeture de l’abattoir au préfet de la Côte-d’Or : « Cette enquête est l’occasion de s’adresser à tous les consommateurs de viande, qu’elle soit halal, casher ou standard. La mise à mort des animaux, quel que soit le type d’abattage, est l’affaire de tous, rappelle Olivier Morice, porte-parole de L214. Les 25 abattoirs épinglés par L214 ont tous un point commun, c’est la souffrance des animaux. »

L’association demande également au ministre de l’Agriculture, la fin de la dérogation permettant l’abattage sans étourdissement pour raison cultuelle. Ajoutant que « plusieurs pays d’Europe ont déjà adopté des pratiques différentes pour produire de la viande certifiée halal et casher », notamment le Danemark, la Norvège, la Finlande, la Suède, le Luxembourg, la Suisse ou encore les Pays-Bas.

Une opinion publique claire

Enfin, L214 demande aux représentants religieux (Grandes Mosquées de Paris, Evry et Lyon, et Consistoire de France) un rendez-vous afin de leur présenter cette enquête. L’association rappelle que « cet abattoir abat essentiellement des bovins de façon rituelle, sans étourdissement des animaux au préalable ». « Il est important que les autorités religieuses se saisissent des enjeux éthiques liés à l’abattage sans étourdissement des animaux, dont les souffrances supplémentaires font consensus auprès des principales institutions vétérinaires », alertent-ils.

Un sujet sur lequel l'opinion publique a tranché : selon le baromètre de la Fondation 30 Millions d’Amis mené par l’Ifop, 86 % de nos concitoyens sont résolument opposés à l’abattage sans étourdissement préalable des animaux, et ce, qu’elles qu’en soient les raisons. Un résultat clair et net, constant d’années en années. Aux politiques d’avoir le courage d’agir.